Kiwi : Comment les planter et comment les entretenir ?

Kiwi : Comment les planter et comment les entretenir ?

Comme maçon spécialisé dans la rénovation du bâti ancien, j’aime prendre soin de mon jardin après mes longues journées à travailler la pierre. Le kiwi est devenu l’une de mes plantes favorites. Sa culture demande de la patience et un certain savoir-faire, un peu comme lorsque je restaure de vieilles bâtisses. Je vous partage aujourd’hui mes connaissances pour réussir la plantation et l’entretien de cet arbuste-liane qui peut transformer votre jardin tout en vous offrant des fruits délicieux et nutritifs.

Comment planter le kiwi pour assurer sa croissance

La plantation du kiwi (Actinidia) requiert une attention particulière, assez similaire à celle que j’apporte quand je pose les fondations d’un mur. Le kiwi est originaire de Chine, mais c’est la Nouvelle-Zélande qui l’a popularisé au début du XXe siècle. Cette liane vigoureuse peut atteindre jusqu’à 10 mètres, ce qui nécessite un support solide.

Je privilégie toujours les périodes de plantation à l’automne ou au printemps, en évitant soigneusement l’été et l’hiver. L’emplacement idéal doit être ensoleillé ou à mi-ombre, protégé des vents dominants. Comme pour mes chantiers de restauration, le choix du terrain est primordial : le kiwi préfère un sol riche, profond et peu calcaire avec un pH inférieur à 8.

Pour la plantation, je procède méthodiquement :

  1. Creuser un trou deux fois plus grand que la motte
  2. Placer du compost bien mûr au fond
  3. Installer la motte en étalant correctement les racines
  4. Combler avec un mélange égal de terre et de compost
  5. Former une cuvette pour faciliter l’arrosage
  6. Arroser copieusement après la plantation
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Un point crucial à ne pas négliger : le kiwi est généralement dioïque, ce qui signifie qu’il existe des pieds mâles et femelles. Pour obtenir des fruits, il faut planter au moins un pied mâle pour quatre à huit pieds femelles. Je les place à environ 3 mètres les uns des autres, comme j’espacerais des piliers pour assurer la solidité d’une structure.

Avec le temps, j’ai aussi découvert des variétés auto-fertiles qui ne nécessitent pas cette disposition particulière. Ces variétés sont idéales pour les petits jardins, tout comme les techniques de restauration modernes peuvent s’adapter aux contraintes des petits espaces.

Techniques d’entretien du kiwi tout au long de l’année

L’entretien du kiwi s’apparente à celui d’une vieille bâtisse : régulier et méthodique. Pour que ma liane prospère, je veille à plusieurs aspects essentiels qui garantissent sa santé et sa productivité.

L’arrosage constitue un point fondamental, surtout pendant les deux premières années. Je m’assure que le sol reste frais sans être détrempé. En période de sécheresse, j’arrose abondamment le soir, comme je protégerais un mortier à la chaux des fortes chaleurs pour éviter qu’il ne sèche trop vite.

Le paillage est une technique que j’applique systématiquement. J’utilise du BRF (Bois Raméal Fragmenté) sur une épaisseur d’environ dix centimètres. Cette méthode, inspirée de la permaculture, permet de :

  • Conserver l’humidité du sol
  • Limiter la croissance des mauvaises herbes
  • Enrichir progressivement la terre
  • Protéger les racines des variations de température

Au printemps, généralement en mars, j’apporte du compost bien mûr à la base de la plante. Cette fertilisation naturelle rappelle les enduits à la chaux que j’utilise pour nourrir les murs anciens.

Je maintiens également le sol propre et bien aéré en binant régulièrement, ce qui facilite la pénétration de l’eau et de l’air jusqu’aux racines. Cette attention aux détails fait toute la différence, comme dans mon métier où la préparation minutieuse des surfaces garantit la durabilité des ouvrages.

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PériodeAction d’entretienImportance
PrintempsFertilisation avec compostEssentielle
ÉtéArrosage et taille d’étéImportante
AutomnePaillage et récolteCruciale
HiverTaille de structureFondamentale
Kiwi : Comment les planter et comment les entretenir ?

Maîtriser la taille pour une production optimale de kiwis

La taille du kiwi est comparable à la restauration d’une façade ancienne : chaque geste compte et s’inscrit dans une vision d’ensemble. Je pratique différentes tailles tout au long de l’année pour structurer ma liane et maximiser sa production fruitière.

La taille de formation, que je réalise principalement en juin, décembre et mi-février, permet de créer la structure fondamentale de la plante. Comme lorsque je restaure la charpente d’un bâtiment, je commence par établir un tronc solide puis je forme les branches principales qui soutiendront toute la végétation.

Pour les kiwis que j’ai installés contre un mur ou sur une pergola, je guide le tronc jusqu’à la hauteur souhaitée puis je conduis les branches horizontalement pour former des étages productifs. Cette méthode rappelle celle que j’utilise pour poser des poutres lors de la rénovation d’un plafond ancien.

La taille de fructification se déroule en plusieurs étapes :

En hiver (décembre à février), je conserve deux yeux au-delà du dernier groupe qui portait des fruits et je coupe le reste du rameau. En juillet, sur les branches avec fruits, je taille en gardant quatre feuilles après les derniers fruits et j’élimine tous les gourmands improductifs. Puis en août, je raccourcis encore les repousses en ne laissant que deux feuilles.

Pour faciliter la taille d’hiver, j’ai développé une astuce : je place un ruban de couleur à l’endroit où se trouvaient les fruits lors de la récolte. Cette technique me rappelle les repères que j’utilise sur les chantiers pour garantir un alignement parfait des pierres.

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Tous les trois à quatre ans, je pratique une taille de restauration plus sévère pour éliminer les branches fatiguées et stimuler la formation de nouveaux rameaux vigoureux. Cette régénération est comparable au remplacement des éléments dégradés dans une maçonnerie ancienne.

Protection et multiplication des plants de kiwi

Comme je protège mes chantiers des intempéries, je dois défendre mes kiwis contre leurs ennemis naturels. Les principales menaces sont les cochenilles, le botrytis, le pourridié et plus rarement l’oïdium.

Pour lutter contre les cochenilles, je prépare une solution naturelle à base de savon noir, d’huile de colza et d’un peu d’alcool à 90°. Cette préparation, que j’applique pendant quatre jours consécutifs, respecte l’environnement tout en étant efficace, à l’image des enduits naturels que j’utilise dans mes rénovations.

La multiplication des kiwis me attire autant que la transmission des savoir-faire dans mon métier. Je privilégie trois méthodes éprouvées : le bouturage, le marcottage et le greffage. Le bouturage, que je réalise en été, consiste à prélever des segments de rameaux semi-aoûtés d’environ 15 cm, à les préparer soigneusement et à les planter dans un mélange de sable et de terreau.

Le marcottage, technique que je pratique du printemps au début de l’automne, permet de créer un nouveau plant en enterrant partiellement une branche jusqu’à ce qu’elle développe ses propres racines. Cette méthode me rappelle comment, dans mon métier, nous intégrons parfois des éléments existants dans une nouvelle structure.

Avec de la patience et des soins appropriés, mes plants de kiwi m’offrent généralement leurs premiers fruits après quatre à cinq ans. Ce délai me semble raisonnable, habitué que je suis aux projets de restauration qui s’inscrivent dans la durée et dont le résultat justifie amplement l’attente.

A propos de l'auteur :

Charlotte Morel

Architecte d’intérieur spécialisée en rénovation Charlotte Morel accompagne les particuliers dans la transformation de leurs espaces de vie. Experte en agencement et en matériaux durables, elle propose des conseils pour optimiser les travaux tout en respectant l’esthétique et le budget.

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